Diane Arbus
Diane Nemerov est une photographe née en 1923 à New York dans une famille propriétaire d'un grand magasin de fourrure. Elle passe son enfance à Manhattan et étudie dans des écoles privées. Agée de 14 ans seulement, elle rencontre Allan Arbus qui travaille au service de publicité du magasin familial et l'épouse quatre ans plus tard. Allan apprend la photographie lors de son service militaire.
Après la Seconde Guerre Mondiale, le couple commence une carrière de photographe de mode et travaille pour des magazines. Diane apprend alors la photo à la New School de New York et prend des cours avec Berenice Abbott. Elle commence à travailler sans Allan et le couple se sépare.
Diane travaille avec un Nikon 35mm puis avec un Rolleiflex 6x6 au format carré. Elle explore un nouveau New York fait de concours de beauté, travestis, théâtres et lumières. Ses photographies sont puissantes, troublantes et obsédantes : fascinée par les personnages "différents", peu communs, elle photographie travestis, malades mentaux, monstres de foire, jumeaux, triplés, excentriques. On s'interroge sur l'identité de ces personnes.
En juillet 1971, elle participe au pique-nique annuel de la fédération des personnes handicapées et prend des photos. Quelques jours plus tard, souffrant d'une grave dépression, elle se suicide en s'ouvrant les veines après avoir avalé une grande quantité de barbituriques.
Citations
"Je crois vraiment qu'il y a des choses que personne ne verrait si je ne les photographiais pas"
"Une photographie est un secret sur un secret. Plus elle vous en dit, moins vous en savez"
Jumelles identiques
Jumelles identiques nous montre deux jeunes filles, jumelles. Elles sont dehors, debout sur des pavés sombres et devant un mur clair. Elles sont habillées de la même manière : collants blancs à matifs, robe noire, manchettes et col blancs, bandeau blanc dans les cheveux. Elles ont la même coiffure, la même longueur de cheveux, la même frange. La même couleur de cheveux, les mêmes yeux clairs (sans doute bleus). Leur visage se ressemble, mais : celle de gauche semble un peu endormie, ne sourit pas et paraît légèrement plus petite que celle de droite, qui a les yeux plus ouvert, sourit, semble plus joyeuse. Leurs expressions sont les seuls détails qui permettent au spectateur de différencier ces deux filles. On ne les connaît pas, on ne sait pas d'où elles viennent, ni ce qu'elles font là, on ne sais absolument rien. Une multitude de questions nous viennent à l'esprit.